La Lamera Cup : Rendre les courses d’endurance accessibles

Le sport automobile coûte cher. C'est un fait que même les instances responsables de la formule 1 prennent en compte pour l'avenir des compétitions en encadrant les budgets à partir de 2022. Je découvre la catégorie Lamera Cup au travers de la vidéo de Romain Monti. La catégorie annonce comme objectif numéro 1 : la maîtrise des coûts grâce à des partenaires, des produits et des solutions économiques.

L’histoire de la Lamera Cup commence il y a une dizaine d'années, Wilfried Merafina et Frédéric Lacoffe, deux passionnés de sport automobile, décident de créer une équipe de course. L’aventure démarre par des stages automobiles, des baptêmes de piste, des séminaires incentive, des roulages dans différentes disciplines pour des clients. L’envie d’en faire plus émerge. Ils décident de lancer et de créer leur propre course sportive : la Lamera. Ils deviennent naturellement les organisateurs de la compétition au travers de TTM Compétition.

La compétition est un championnat d’endurance de sept rendez-vous prévus en 2021 au rythme d’un par mois en moyenne. Elle s’adresse à des pilotes de tous niveaux : d'amateur à professionnel. Les pilotes amateurs sont encadrés pendant le week-end afin de garantir la sécurité en course et le plaisir du pilotage (cours théorique de pilotage, long briefing de course, essais avant qualification...). Les équipages vont de 3 à 6 pilotes. Un week-end se décompose en une ou deux courses réparties entre le samedi et dimanche pour un total minimal de 8H.

La compétition se voulant économique, elle se base sur un principe de réduction des coûts. Elle travaille également sur son attractivité pour les soutiens financiers.

Du côté de la réduction des coûts, le moteur choisi est éprouvé et utilisé dans plusieurs véhicules produits en grande série chez Ford (issus de la Ford Focus RS) idem pour les pneus qui équipent des millions de véhicules dans le monde et s'adaptent aux conditions permettant de limiter leurs nombres nécessaires sur un week-end de course.

Du côté attractivité, l'esthétique a été pensée pour donner une ligne séduisante avec par exemple des portes elliptiques ce qui met en avant les stickers des marques soutenant une écurie. La voiture biplace permet aussi de réaliser des tours de circuits pour les sponsors.

Finalement, la voiture coûte à l’achat un peu plus de 76 000 euros hors taxe. Ce coût n’est que l'investissement initial. Cela peut déjà paraître élevé mais, comme tous les projets sportifs en sport automobile, un business plan est établi afin de contrôler les charges financières (frais des mécaniciens, achats des pièces et prise en compte de la revente de la voiture d’occasion par exemple) et suivre les financements des sponsors notamment.

D’autres formules existent. En effet, la possibilité de louer à la saison permet de faciliter l’accès en enlevant tout l’aspect gestion d’écurie et simplifier la planification du budget. Il est également possible de participer à plusieurs en finançant une voiture pour un week-end de course ou de manière individuelle avec la location d’un volant. Cette dernière formule est la plus accessible et les écuries recherchent régulièrement des pilotes pour une épreuve. Cette solution coûte 5 800 euros hors taxe. Il faut alors faire attention à ne pas provoquer d'accrochage en raison des coûts supplémentaires générés pour réparer la voiture. Malgré ce dernier point commun à toute compétition automobile, la lamera cup avec son mélange de pilotes expérimentés et amateurs offre à ces derniers une formule idéale. En effet, la catégorie est accessible, propose une forte compétitivité et génère des sensations fortes.

Rendez-vous sur les réseaux le 5 et 6 Juin pour suivre le week-end de course en terre gersoise sur le circuit Paul Armagnac de Nogaro.

Retourner aux articles